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Space News InNet numero 114




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Space News InNet numero 114                      mardi 19 novembre 1996
 

L'ECHEC DE LA MISSION MARS-96
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Le lancement de la sonde martienne Mars-96 est intervenu le 16 novembre
1996. La fusee Proton-K 8K82K, construite par l'entreprise russe Krunichev,
a decolle du pad 200L du cosmodrome de Baikonour (Kazakhstan) a 20:58:53 hrs
TU. 

La conception de Mars-96 a ete calquee sur celle des deux Missions Phobos de
l'ex-URSS qui avaient jadis echoue, et incorporait un etage de propulsion,
l'ADU, utilise pour l'injection en orbite solaire. 

A 22:07 hrs TU, l'ordre d'allumage etait transmis a l'etage ADU. Il devait
fonctionner jusqu'a 22:10 hrs et la sonde aurait alors du se trouver
injectee en orbite solaire de transfert, en vue d'une satellisation autour
de la planete rouge le 12 septembre 1997... 

Et soudain, sans aucun signe annonciateur, le contact telemetrique avec
Mars-96 s'interrompait. Dans le meme temps, les radars terrestres ne
parvenaient plus a detecter la presence physique de la sonde, qui semblait
avoir disparu. 

Que s'etait-il passe ? 

La perte de la sonde Mars 96 semble avoir ete provoquee par le non
fonctionnement du moteur ADU devant permettre au vaisseau de quitter son
orbite terrestre fortement excentrique et instable afin de l'injecter sur
une orbite solaire a destination de la planete Mars. Suite a ce non
fonctionnement, la sonde ne se trouvant plus sur sa trajectoire, il avait
ete cru un instant qu'elle avait ete detruite par une explosion.

Mars 96 a finalement percute l'atmosphere terrestre le 18 novembre et s'est
completement desintegree au-dessus de l'Ocean Pacifique sud, en un point
situe a l'ouest du Chili.


LE PREMIER ELEMENT D'ALPHA LANCE DANS UN AN
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Selon le constructeur en chef Serguei Chaievitch, directeur du programme FGB
au centre d'Etat Khrounitchev, "nous sommes aujourd'hui dans les delais pour
le module russe FGB, dont l'assemblage est termine". Ce module pressurise de
23,5 t au lancement (19,5 t en orbite), premier element de la station
orbitale internationale Alpha, sera lance le 27 novembre 1997 par une fusee
Proton de Baikonour (Kazakhstan).

Actuellement, l'adaptateur et la coiffe sont en cours de realisation. Le
TsNII Mach a effectue 20 % des essais dynamiques. Le NII KhimMach de
Serguei-Possad teste le systeme de transfert d'ergols qui devra fonctionner
pendant quinze ans dans l'espace. Les systemes electriques et hydrauliques,
les panneaux solaires et les antennes subissent egalement leurs essais au sol.

Le FGB a ete modifie pour recevoir le PDGF (Power Data Grapple Feature) qui
servira au transfert de la tour SPP (Science Power Plateform) a partir de la
soute du Shuttle. A l'origine, cette tour devait etre lancee en trois
parties par des fusees Zenith. Au lieu de cela, elle sera amenee en un seul
vol par la navette Atlantis le 4 novembre 1999. Les trois parties seront
alors installees sur le PDGF, qui consiste en trois anneaux de fixation sur
la piece de jonction du FGB.

Le FGB sera rejoint des le 4 decembre 1997 par la navette Endeavour.
L'equipage, compose de Robert Cabana, Frederick Sturckow, Nancy Currie,
Jerry Ross et James Newmann, accrochera le module americain Node-1 au FGB.
En mai 1998, ce sera au tour du module de service russe lance par une
Proton. La station Alpha pourra alors recevoir son premier equipage
international compose d'Anatoli Soloviev, Serguei Krikalev et William Shepherd.

Le ravitaillement de la station, qui devait etre realise a l'aide de
vaisseaux-cargos Progress-MT lances par des fusees Zenith, sera finalement
confie a des modules LTV derives du FGB. Ils apporteront jusqu'a 10 t de
charges utiles a la station. Cependant, ils devront etre lances par la fusee
Proton, qui coute plus cher que le lanceur Soyouz. C'est egalement une
Proton qui lancera le module de jonction universel. Ce dernier devait, a
l'instar du Progress-MT, etre developpe specialement. Mais par manque de
moyens, la Russie utilisera a nouveau un derive du FGB pour remplir cette
fonction. Et il en sera de meme pour les trois modules de recherches qui
viendront plus tard s'amarrer au module de jonction universel. Il y aura
donc jusqu'a six modules derives du FGB sur la station Alpha dans sa
configuration definitive en 2002.

Cette configuration a beaucoup change depuis le projet initial, de meme que
le calendrier des lancements. La sequence d'assemblage de la partie
americaine prevoit desormais l'installation de la poutre sur le Node-1 en
juillet 1998, d'une paire de panneaux solaires (19 kW) en octobre 1998, du
laboratoire americain en decembre 1998, du module italien MPLM et du
bras-telemanipulateur canadien en janvier 1999. Le premier MPLM, qui se
trouve actuellement chez Intespace a Toulouse, sera livre a la NASA en mars
1998. Ensuite, l'Italie fournira deux autres modeles de vol en echange d'une
utilisation de la station. Le premier vol d'utilisation (UF-1) de la partie
americaine de la station Alpha n'est prevu qu'en mars 1999.

Quant a l'ESA, elle a engage la phase de developpement du module europeen
COF, dont le lancement a ete repousse de 2001 a 2003. Le remorqueur ATV, qui
est en phase B2, devrait passer en phase C/D en mars 1997. Un vol de
demonstration est prevu en 2002 et le premier vol operationnel en 2003. Il
sera dote d'une piece de jonction fournie par la Russie en echange du
systeme de gestion de donnees DMS-R du module de service et du
bras-manipulateur ERA de la tour SPP. Mais avant l'arrivee du COF, deux
astronautes europeens voleront a bord d'Alpha.

Le Japon, pour sa part, reste dans l'enveloppe financiere et dans le
calendrier fixes. Les elements du module JEM seront amenes a la station sur
quatre vols du Shuttle. Le premier, ELM-PS, partagera le vol de juin 2000
avec des elements americain. Puis, le module PM constituera la charge utile
principale du vol de novembre 2000. Enfin, les elements EF, ELM-ES et les
racks seront achemines par les vols de mai et novembre 2001. Par ailleurs,
le Japon devrait realiser la centrifugeuse dont le lancement a ete reporte a
la fin 2002.

Decisions attendues sur l'ACRV et le CTRV

Mais le probleme du vehicule de sauvetage n'a pas encore ete resolu. Le
Soyouz-TM, qui sera modifie pour accueillir les astronautes americains,
juges trop grands, devrait etre transforme en ACRV en 2002. Cependant, les
Etats-Unis veulent developper leur propre vehicule pour le sauvetage de
leurs astronautes. Un engin experimental, l'ACRV-X, pourrait etre teste
envol des 1998. Mais la NASA manque de credits et souhaiterait obtenir une
participation europeenne. Alors que l'Europe envisage plutot la realisation
d'une capsule CTRV par le GIE ARCA, forme par quatorze entreprises
europeennes (Aerospatiale, Matra, Dasa, MAN, OHB, Kayser-Threde, Alenia,
BPD, etc.). La phase B de 30 MUC (195 millions de francs), qui doit
s'achever en mai 1998, devrait permettre d'etablir un prix de developpement
fixe pour la prochaine conference ministerielle. Si la decision de faire le
CTRV etait alors prise, la phase C/D pourrait commencer des mi-1998.

En attendant, le 14 octobre, les firmes Boeing (USA), Alenia (Italie), Dasa
(Allemagne), Mitsubishi Heavy Industries (Japon) et Spar Aerospace (Canada)
ont forme un groupe de travail international qui aura pour tache de
developper les utilisations industrielles (microgravite, etc.,) de la
station orbitale Alpha.

Christian LARDIER, Air & Cosmos

La photo du module-cargo fonctionnel (FGB) acheve, tel qu'il se trouve
actuellement au Centre d'Etat Krounitchev de Moscou, se trouve sur le site
de Space News InNet (page Space News InNet).


L'INDUSTRIE SPATIALE BELGE EN PLEINE MUTATION
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L'industrie spatiale belge est a 40 % entre les mains d'Alcatel Telecom.
Alcatel ETCA a Charleroi et Alcatel Bell a Hoboken font partie de la
Division Radio Space Defense (RSD) du groupe francais Alcatel Telecom. Les
activites spatiales des deux societes representent respectivement 320
millions de francs et 130 millions de francs. Elles ont acquis un solide
savoir-faire grace a la participation de la Belgique aux programmes de l'ESA
et du CNES, ce qui leur permet aujourd'hui de s'attaquer au marche
commercial des applications spatiales.

"Notre facon de travailler est en pleine mutation", precise Michel Praet,
directeur de la strategie d'Alcatel Telecom en Belgique. "Les ressources des
agences spatiales se reduisant, il nous faut gagner des contrats
commerciaux. Pour cela, nous devons non seulement etre les meilleurs, mais
aussi les moins chers et les plus rapides. Ce qui oblige a reduire les
cycles et les couts de production de nos equipements. Il s'agit de prendre
de vitesse nos concurrents, donc d'anticiper dans des efforts judicieux de
R&D qui rendront les systemes plus performants", poursuit-il.

Roger Hannon, Pdg d'Alcatel ETCA, explique qu'il doit "compter avec des
aides en R&D qui sont moins elevees qu'aux Etats-Unis concernant les
contrats de la defense. Nos concurrents americains ont par ailleurs la
possibilite de compenser les creux du marche des technologies spatiales".

Alcatel ETCA (13 % d'Alcatel Telecom dans le spatial) est l'une des rares
entreprises en Europe a ne produire que des materiels et logiciels pour le
spatial. Elle est specialisee dans les sous-systemes d'alimentation
electrique pour satellites, l'integration de boitiers electroniques, la
production de circuits a film epais et de circuits hybrides. Elle fournit
les centrales de commutation et les boitiers de commande sauvegarde pour le
lanceur Ariane, ainsi que les equipements au sol de bancs d'essai. La
plupart des contrats obtenus en 1995 pour les satellites commerciaux faisait
a peine 10 % de son chiffre d'affaires. Son objectif est d'atteindre 45 % a
50 % dans les contrats commerciaux, 20 a 25 % dans les programmes de l'ESA
et 25 % a 30 % dans la production des Ariane 5.

Accords tous azimuts

"Nous avons propose et conclu des accords a long terme de developpement, de
production et de commercialisation avec de grandes industries spatiales
francaises et americaines", precise Guy Lacroix, directeur commercial
d'Alcatel ETCA. "Aerospatiale nous a confies la fabrication d'equipements de
conditionnement d'energie pour les plates-formes Spacebus de treize
satellites (Arabsat-2, Nahuel-1, Sinosat, Thaicom-3, Agila, Eutelsat-3,
etc.,). Nous avons un accord avec Matra pour le developpement et la
maintenance des bancs de controle et de commande d'Ariane 5. Enfin, nous
venons de signer un preaccord avec Loral pour l'electronique de commande du
propulseur plasmique, qui utilise la technologie de la firme russe Fakel.
Nous avons pris le risque de participer a nos frais aux deux premiers
exemplaires de vol qui seront testes sur le satellite Stentor du CNES",
poursuit-il. En outre, Alcatel ETCA developpe des elements pour les
satellites Globalstar, la plate-forme Spacebus-3000, les satellites Spot-5
et Helios-2, la plate-forme polaire Envisat et le lanceur Ariane 5.

Alcatel Bell (4 % d'Alcatel Telecom dans le spatial) a son savoir-faire dans
le domaine des reseaux et services de telecommunications. La societe realise
des oscillateurs locaux pour satellites (a bord de Telecom-2, Turksat-1,
Intelsat-7), des terminaux embarques de liaisons inter-satellites en bande
Ka (a bord d'Envisat et d'Artemis) et la charge utile du systeme IRIS de
messagerie en orbite basse. Elle est aussi impliquee dans le segment sol
pour les telecommunications (contrat avec Toshiba pour le MTSat) et la
teledetection (station de reception et centre de traitement des donnees SPOT
Vegetation). Par ailleurs, elle a mis au point Cadenza, un commutateur ATM
par satellite transparent pour des reseaux de stations au sol, ainsi que les
bancs d'essai EGSE pour les elements europeens de la station orbitale
internationale. Consciente de l'interet de la teledetection spatiale, elle a
forme, avec les firmes belges Trasys Space et SAIT Systems, le GIE CLEO.
Enfin, elle vient de signer un contrat a long terme avec Lockheed Mart in
pour des oscillateurs locaux destines a des satellites geostationnaires de
telephonie mobile (Garuda et Satphone).

"Alcatel ETCA et Alcatel Bell ont chacune une gestion autonome et des
produits specifiques dans le secteur spatial, mais elles sont en concurrence
pour obtenir des contrats de R&D dans le cadre des programmes de l'ESA",
explique Josef Geenen, directeur commercial Alcatel Bell. Les contrats
commerciaux des deux societes sont obtenus en dehors du groupe Alcatel
Telecom. Ce ne sont pas les satellites Sesat, Worldstar ou Starsys qui
donnent du travail aux deux entreprises belges. Guy Lacroix s'en explique:
"Nous sommes des societes juridiquement independantes au sein du groupe, qui
sont mises en competition avec d'autres equipementiers. Pas question de
compter sur le groupe pour nos affaires. L'interet d'Alcatel Telecom est que
nous allions chercher des contrats avec des partenaires industriels partout
dans le monde, en dehors d'Alcatel Telecom." 

Theo PIRARD 


LES SURVOLS D'EUROPE
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Apres avoir survole Ganymede (les 27 juin et 4 septembre), puis Callisto (le
4 novembre), Galileo en orbite jovienne s'interesse maintenant a Europe,
qu'elle avait du ignorer en decembre dernier. Le 6 novembre, la sonde
americaine est passee a 32.400 km de ce deuxieme satellite galileen de
Jupiter, avec des cameras actives, cette fois, et la perspective de s'en
retrouver a 692 km le 19 decembre, a 586 km le 20 fevrier et a 23.000 km le
4 avril.

Toujours avec la meme philosophie: des l'instant ou l'etat de Galileo oblige
a se contenter de peu d'images, il convient qu'elles soient judicieusement
choisies pour montrer, les unes un hemisphere entier d'Europe les autres de
tres petites aires remarquables afin de nous livrer l'information la plus
pertinente sur ce monde, reellement etonnant par son aspect a defaut de
l'etre par sa taille.

Parmi les quatre satellites galileens de Jupiter, il est le seul en effet a
presenter un diametre (3.130 km) inferieur a celui de la Lune. Les Voyager
nous ont montre sa surface ressemblant a une patinoire crevassee, parce qu'a
travers une croute de glace jaillissent episodiquement des masses d'eau qui,
dans le vide par -160 degres C, gelent immediatement. Leur arrivee
s'explique par une temperature interne elevee due au fait que Io et Ganymede
tournent autour de Jupiter en des durees qui representent la moitie et le
double de la revolution d'Europe. Celle-ci s'effectue en 3,55 jours, un
temps dont la faible valeur c'est en 29,5 jours que la Lune, dont
l'eloignement est presque deux fois moindre tourne autour de la Terre
s'explique par la tres forte pesanteur de Jupiter, instauratrice d'un
couplage entre ses trois premiers satellites galileens. Un gradient de
gravite considerable en decoule au sein de Io; il est a l'origine de
l'intense volcanisme de ce monde. On faisait hier etat d'un gradient de
gravite qui aurait ete moyen a l'interieur d'Europe et tres modique pour
Ganymede. Mais sur ce dernier, Galileo a observe une activite tectonique
dont l'importance a surpris, conduisant a reviser a la hausse l'estimation
des effets du gradient de gravite.

Un autre fait nouveau a ete la mise en evidence d'un transfert d'atmosphere
entre Io et Europe. Le phenomene a ete decouvert a l'universite de l'Arizona
ou, en utilisant en mode spectrographique le telescope de 1,53 m implante
sur le mont Bigelow, Michael E. Brown et Richard E. Hill ont pu, le 5 juin
1995, au cours d'une seance de 4,5 heures recueillir dix spectres d'Europe
avec une resolution de 0,025 nm sur des longueurs d'onde comprises entre
588,3 et 590,4 nm. Cette bande avait ete choisie pour reperer le sodium dont
les physiciens connaissent bien les raies D1 sur 589,592 nm et D2 sur
588,995 nm: le rapport de leurs intensites (D2/D1) s'est revele egal a 1,70
+/- 0,05, en parfaite coherence avec la valeur (1,66) predite par la
theorie. Ainsi les chercheurs ont eu la confirmation qu'ils avaient bien
affaire a du sodium a raison leur ont appris ces intensites des raies de 2
milliards d'atomes au-dessus de chaque centimetre carre d'Europe.

Gardons-nous de parler pour autant d'une atmosphere de sodium. Dans
l'environnement d'Europe, ce metal represente un constituant minoritaire. Il
a ete repere parce que son doublet le rendait facile a detecter. Il faut en
fait voir en lui un traceur. Autour d'Europe doivent se trouver au total 840
kg de sodium: c'est peu en regard des 6.000 t d'oxygene moleculaire dont
l'existence a ete etablie a partir des pics de brillance deceles par
l'analyseur ultraviolet de Hubble sur 130,4 et 135,6 nm, le 2 juin 1994.

Mais alors que l'on attribue a cet oxygene une origine non exotique il
serait du a une dissociation de la vapeur d'eau engendree par une
sublimation de sa glace le sodium d'Europe semble faire partie d'un ensemble
d'elements en provenance de Io dont nous rapportions ci-dessus le
volcanisme, intense au point de renouveler sa surface en cent ans. Une
partie des materiaux originaires des entrailles de Io coule a sa surface.
Une autre s'evade dans l'espace en raison de sa faible vitesse de
liberation. Ainsi le disque de materiaux satellises autour de Jupiter se
trouve regulierement enrichi par des produits que Io ne cesse d'injecter.
Apres un temps, certains d'entre eux ne manqueront d'etre captures par
Europe. Sans etre considerable, la masse concernee par ce mouvement a pu
suffire pour modifier l'environnement d'Europe, nous offrant un
spectaculaire exemple de transport de materiaux entre deux satellites d'une
planete.

On retiendra par ailleurs qu'une densite de 3,01 parait assigner a Europe,
en depit de sa petite taille, une structure interne evoquant beaucoup plus
Io (dont Galileo nous a appris que la densite atteint 3,53) que Ganymede
(dont la densite est estime a 1,93 seulement). La croute de glace d'Europe
pourrait etre epaisse d'une centaine de kilometres au-dessus d'un manteau
largement constitue de silicates et d'eau dans lequel se derouleraient les
processus thermiques qui conduisent celle-ci a s'elever par un reseau de
fissures particulierement dense entre le 40e parallele nord et le 40e
parallele sud. La modelisation de ce reseau d'Europe va constituer une tache
majeure de Galileo, dont le pouvoir resolvant est promis a representer 50
fois celui des Voyager. 

Albert DUCROCQ, Air & Cosmos


UN ROVER SUR MARS
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Le premier rover a ete lance a destination de la planete Mars en mai...
1971. Il s'agissait de deux petits vehicules se trouvant a bord des sondes
Mars-2 et Mars-3, lancees respectivement les 19 et 28 mai 1971. Ils
pouvaient se deplacer dans un rayon de 15 metres a l'aide de deux patins
lateraux articules. Ils etaient equipes d'un penetrometre dynamique et d'un
densitometre a radiations pour etudier les caracteristiques du sol martien.

Mais le lancement de Mars-2 a ete un echec, tandis que la capsule de Mars-3,
si elle s'est bien posee en douceur sur le sol martien, n'a survecu que 20
secondes a une tempete de poussiere sevissant a ce moment sur la planete
(une autre etant prevue entre octobre 1997 et mai 1998). A l'epoque, l'URSS
n'avait pas revele la presence de ce micro-rover sur Mars.


LES NEWS
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USA

La fusee Pegase-XL a finalement ete lancee le 4 novembre au lieu du 30
octobre. Mais les panneaux solaires du satellite HETE ne se sont pas deployes.

Le moteur cryogenique RS-68 de Rocketdyne, destine a la future fusee Delta4
de McDD, a commence ses essais le 31 octobre au centre Marshall de la NASA.

Europe

Le systeme EMS (service mobile terrestre europeen) de l'ESA est entree en
exploitation le 31 octobre sur le satellite Italsat-F2.

France

Le CNES a presente son nouveau plan strategique lors d'un colloque, le 6
novembre a Paris. 


SUR LE WEB
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From: BENEJAT <benejat@enscpb.u-bordeaux.fr>

Un site que je trouve passionnant, c'est celui de la carte multi-echelle de Mars
http://www.c3.lanl.gov/~cjhamil/browse/mars.html
allez y ,ca en vaut la peine.

En effet, et merci: nous sommes impardonnables de ne pas l'avoir deja
signale aux lecteurs de Space News !  :-)


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